
Lifestyle creep : comment éviter cette dérive financière ? / iStock.com - DarthArt
Lifestyle creep : de quoi parle-t-on au juste ?
Le « lifestyle creep » est un terme anglo-saxon qui signifie en Français « inflation du niveau de vie ». Ce comportement consiste à ajuster ses dépenses de manière proportionnelle à l’évolution de ses gains. Ainsi, une augmentation de salaire, ou des placements fructueux peuvent amener à faire évoluer un style de vie : privilégier les taxis aux transports en commun, se faire livrer les repas plutôt que cuisiner, opter pour des loisirs et des modes de vacances de plus en plus luxueux… Il n’y a pas de mal à se faire du bien, certes ! Mais le « lifestyle creep » peut, de manière insidieuse et souvent inconsciente, brouiller les cartes du budget, amener à dépenser en arrêtant de compter… et mettre la personne ou le ménage en danger !
Lifestyle creep : les pièges à éviter…
Négliger l’épargne : Faire croître ses dépenses alors que ses revenus augmentent n’est – a priori – pas choquant… Sauf si l’on oublie de parer aux impondérables. Ainsi, jouer à la cigale c’est bien ; conserver un petit côté fourmi pour faire face à tous les types d’imprévus qui guettent chacun de nous, c’est encore mieux ! Succomber à l’endettement : Perte d’emploi, revenus boursiers en chute etc., les « revers de fortune » sont malheureusement fréquents. Si aucun effort d’épargne n’a été fait, la solution la plus aisée est d’entrer dans le cercle vicieux de l’endettement… Une démarche qui peut devenir problématique, alors que précisément, les revenus s’effondrent ; Afficher des signes extérieurs de richesse pour céder à la pression sociale : Si impressionner les autres pour attester de sa réussite sociale peut être un moteur de réussite, cela peut aussi créer une pression psychologique poussant à dépenser toujours davantage, et sans réel discernement ; Subir la « tyrannie du désir » : Ce paradoxe fait référence à la vision de Schopenhauer (philosophe allemand majeur né en 1788 et décédé en 1860, considéré comme l’un des premiers grands penseurs du pessimisme), qui se demandait : « si le désir est la source de toutes nos actions et aspirations, comment vivre pleinement sans lui ? » ... En clair : si l’on ne cesse de poursuivre un style de vie de plus en plus luxueux, le plaisir que l'on espérait peut s’étioler, car les attentes ne cessent d’augmenter. Ainsi, selon le célèbre philosophe, l’être humain oscille sans cesse entre le manque (lorsqu'un désir n'est pas satisfait, il engendre de la frustration et de la souffrance) et l’ennui (une fois le désir satisfait, le plaisir est éphémère et laisse place à l’ennui). Conclusion : comme le prône le penseur allemand, pour se libérer de la tyrannie du désir, pratiquons l'ascétisme ou la renonciation !
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